09 décembre 2007

ma saison d'orchidées 2007

Thelymitra apiculata

Il reste bien quelques orchidées en fleur et d'autres à venir dans le sud mais avec l'été qui s'installe et l'absence de pluies régulières depuis plusieurs semaines maintenant, la saison 2007 des orchidées d'Australie occidentale se termine.
Elle fut bien meilleure que la précédente en raison de pluies normales et bien réparties par opposition à 2006 qui a été la pire jamais enregistrée.
Cela m'a permis d'explorer de nouvelles régions comme le nord de Perth (à l'exception de Kalbarri qui a subi sa 3ème année consécutive de sécheresse) et les environs d'Espérance et de découvrir de nombreuses espèces.
Toutes les photos sont sur le site de Pascal Pernot Caladenia mais je voudrais eesayer de faire un résumé des plus belles ou intriguantes orchidées que j'ai vues cette année.

Le début de saison a commencé en mai juin avec notamment l'orchidée souterraine (cf post précédent), Caladenia drummondii, la série des Eriochilus qui ne se distinguent les unes des autres que par leur feuille et Thelymitra apiculata.
Caladenia drummondii



































Thelymitra pulcherrimaEn juillet-aout, c'est l'époque des Pterostylis qui commencent et on voit aussi quelques Caladenias tels que meridionalis, hiemalis. Mais cette année, le point d'orgue a été Thelymitra pulcherrima et Caladenia drakeoides trouvés au nord de Perth.
Caladenia drakeoidesCaladenia meridionalis




























































Ensuite septembre et Octobre.... ah que dire à part "profusion"? profusion d'espèces, profusion de fleurs. Surtout que cette année j'ai eu la chance de passer une semaine dans la région d'Espérance en compagnie de locaux à la mi-septembre.

Bilan de 6 jours de prospection: plus de 60 espèces différentes, la plupart complétement nouvelles pour moi et un certain nombre d'hybrides! Impossible de faire pareil en Europe même en accumulant les 2000 km de route.
Difficile de choisir les quelques plantes marquantes de ce voyage car il y en a eu tellement.




Drakaea isolata
Drakaea elastica? qui n'est connue que d'un seule station au milieu de nulle part. Je me demande encore comment ils l'ont trouvée celle-là.










Caladenia multiclaviaOu Caladenia multicalavia dont le labelle articulé ressemble de manière si évidente à un insecte tout en restant très belle?










Caladenia dimidia
La série des Caladenias du groupe "variens" (polychroma, microchila, luteola, radialis, horistes, dimidia) dont la plupart me sont pour le moment impossible à distinguer?
























Non je crois que la plante la plus marquante est un hybride entre:

Caladenia barbarossa





















et

 Caladenia falcata

Caladenia falcata

Cet hybride parait vraiment improbable au vu de ses deux parents. Et pourtant, j'ai trouvé cet hybride au sein d'une station absolument fabuleuse vers Jerramungup où nous avons trouvé plus de 15 espèces différentes dont Caladenia pulchra et bons nombres d'hybrides (x enigma, x cala, x suffusa, x resupina (un très rare ceui-là)). Après s'en être pris plein la vue avec les milliers d'orchidées présentes et malgré la pluie je plaisante avec mes collègues sur l'hybride suivant que j'aimerais voir en imaginant le plus bizarre possible. Vous avez deviné auquel je pensais n'est-ce pas? Dix minutes plus tard, Tom s'arrête pour prendre une énième photo d'hybride x cala, plante que j'avais vue en passant par là quelques secondes avant. Comme on avait déjà bien fait le tour de la station et que l'excitation du début était retombée, je fais demi-tour pour regarder cet hybride plus près et attendre que Tom finisse ses photos.

Par automatisme je jette un oeil alentours et c'est là que je tombe sur cette plante, à moins d'un mètre de ce que photographie Tom.

Vraiment une sacrée coincidence! Je vous accorde que ce n'est pas la plus belle mais c'est assurément le clou du voyage.









Ce sera globalement la fin de ma saison d'orchidées même si j'ai encore fait quelques sorties fin Octobre et fin Novembre. C'est la faute à un voyage absolument FABULEUX que Anne nous avait concocté de fin Septembre à mi-Octobre où nous avons vu le centre rouge (Uluru, Kings Canyon, Kata tjuta) Sydney (Opera house...), les Blue Mountains (extaordinaires grottes de Jenolan) et plongée sur la grande barrière de corail. Mais ce sera pour une autre fois désolé!


Pour revenir aux orchidées, la saison dernière, la nouveauté a permis de faire passer les effets de la sécheresse mais je me suis vraiment rendu compte cette année de l'abondance et de la diversité de la flore "orchidéenne" de l'Australie occidentale. J'ai surtout été marqué par la relative abondance des hybrides de Caladenias (notamment x enigma qui a longtemps été décrit comme une espèce à part entière) et par l'endémicité d'un certains nombre d'espèces qu'on ne trouve que dans une ou 2 locations dans le monde (Drakaea isolata, Caladenia melanema, Caladenia drakeoides, Caladenia erythrochila...).
Et je suis très loin d'avoir fait le tour de la question car je n'ai vu "que" 170 des plus de 400 espèces d'orchidées du coin ( c'est quand plus de 2 fois plus que le nombre d'espèces d'orchidées européennes que je connais après plus de 5 saisons de prospections). Il me reste à découvrir le grand nord de Perth (Kalbarri) à condition qu'il pleuve et surtout l'extrême sud ouest de l'Australie occidentale (coeur de la diversité orchidophile de l'état) début octobre. De nombreuses photos en perspectives!
A ce sujet je remercie vivement Pascal Pernot de me faire bénéficier de son site web Caladenia pour me permettre de vous faire partager ma découverte de cette flore si extraordinaire.

10 juin 2007

A la recherche de l'orchidée souterraine

samedi 9 juin, départ à 7h du matin pour rejoindre le groupe à Corrigin dans l'intérieur des terres vers 10h.
Il y a 250km à faire et plus on s'éloigne de la côte plus le paysage est sec mais beaucoup moins que l'année dernière.

Arrivés sur place, nous trouvons une 30aine de personnes attirées par la promesse de trouver cette fameuse orchidée, Rhizanthella gardneri. Andrew Brown du Department of Environment and Conservation, référence orchidophile de Western Australia, est là pour nous indiquer la démarche à suivre car c'est une orchidée très rare et il est interdit d'aller sur les stations connues sans autorisation préalable.
Alors comment on trouve une orchidée qui vit et fleurit uniquement sous terre? faut-il retourner la terre au hasard? ca va pas la tête! non "elle pousse au pied des arbres à rubans" me dit-on en rigolant.
En fait cette espèce est uniquement associée à l'arbuste Melaleuca uncinata et à un de ses champignons mycorrhiziens. Depuis sa découverte il y a une 50aine d'années, cette orchidée est surveillée et tous les arbres où elle a été trouvée par le passé sont marqués d'un ruban.

Cette orchidée passe la majeure partie de sa vie sous terre vers 30-40cm de profondeur sous forme d'un rhizome de 1-2 cm de diamètre. Comme elle est sous terre, pas de soleil pour se nourrir , en fait elle se nourrit au dépend de ce champignon mycorrhizien, elle le parasite.
Une fois assez forte, elle fleurit et la "fleur" dépasse tout juste la surface.
Donc nous savons ce qu'il nous reste à faire: gratter délicatement la litière d'aguilles mortes au pied de chaque Melaleuca du coin en espérant voir une "fleur" pointer le bout de son nez





Melaleuca uncinata

Au travail! chacun pour soi! c'est un peu comme à Pâques en se disant qu'il y aura peut-être une jolie surprise sous le prochain arbuste.
Après 30 min ( à 30 personnes, imaginez le boulot tout seul...), on trouve les 2 premières!







c'est ce machin insignifiant! 4 bouts de trucs qui dépassent à peine du sol.











mais quand on gratte juste un peu plus, la "fleur" s'ouvre et c'est à ce moment qu'on se rend compte que ce n'est pas une fleur mais une inflorescence, plein de petites fleurs toutes ensemble comme un tournesol par exemple. Ce capitule est une autre bizarrerie de cette orchidée car c'est probablement la seule dans son genre.
Sur cette photo, le capitule est très blanc et les fleurs rose clair. La majorité des autres est plus sombre avec des fleurs bordeaux foncé et un capitule violet. Mais je préfère de loin celle-ci!


Un peu de sable tombe sur les fleurs quand on les découvre mais dans leur condition normale, le capitule est presque fermé avec une couche d'aiguilles par dessus ce qui fait que seuls de tout petits insectes pouvant se faufiller ont accès aux fleurs. Une fois les fleurs photographiées, elles sont soigneusement refermées et recouvertes d'aguilles.

Après avoir trouvé 6 fleurs sur la première station nous arrêtons de gratter pour ne pas trop perturber la station pour aller fouiller une autre station où nous trouverons 7 autres fleurs. Au total, à une trentaine, en 3 h de fouille, nous trouverons donc 13 fleurs sous 7 arbres différents soit une fleur toutes les 7 heures si une seule personne fouillait! Et c'est une bonne année....


Deux inflorescences côte à côte (très rare parait-il) ont été un peu plus dégagées.




une petite brochette.

Cette orchidée a d'autres particularités:
- ses graines font un mm de diamètre quand les graines d'orchidées se regardent en général au microscope
- le fruit mûr est un charnu, comme une petite cerise alors que les fruit d'orchidée sont en général tout sec. On pense que c'est fruits charnus étaient mangés par de petits marsupiaux pour assurer la dispersion des graines. mais ces marsupiaux ont maintenant disparus.....
Il existe 2 autres espèces de Rhizanthella: une sur la côte Est, encore plus rare que celle-ci et une au nord dont on ne connait que 2 specimen d'herbier trouvés lors de travaux de terrassement.

De retour à la maison vers 19h après m'être fait flasher juste avant Perth ( je me serai bien passé de cette "photo souvenir"...), je suis bien content de ma journée: j'ai enfin vu cette orchidée souterraine.
"Tout ça pour ça et il est content en plus" me direz-vous? Si vous n'êtes pas intéressé par les orchidées, vous ne pouvez pas comprendre.

28 avril 2007

première plongée "autonome"

Après une tentative ratée 2 semaines auparavant, cette fois nous avons le matériel pour faire notre première plongée tous seuls comme des grands.
Direction Point Peron près de Rockingham et Penguin Island. Tous les guides disent que c'est un très bon endroit pour la plongée ou simplement avec un masque et un tuba. Les meilleurs jours on peut y voir parait-il des phoques, des dauphins, des raies et des langoustes!
La météo est parfaite: pas de vent, très peu de houle, soleil et 22°C dans l'air, 20-21°C dans l'eau.
Après le trajet en voiture et s'être équipé, nous entrons dans l'eau vers 10h en espérant ne rien avoir oublié de notre formation et sans vraiment savoir à quoi s'attendre. La plongée commence par une nage à la surface d'environ 100m vers le large pour atteindre le récif. Il y a plus de ressac que prévu et pas mal de particules en suspens donc la visibilité est limitée à environ 8m. Au bout de quelques minutes de nage, c'est la première grosse émotion de la journée: un aileron, deux ailerons de..... dauphins.... ouf! pas de requin! Mais quand même, ils sont assez proches (10-15m) et même s'ils sont supposés inoffensifs et ne même pas nous prêter attention, ce sont quand même de grosses bêtes sauvages. Prudemment et après réflexion, on décide de descendre là où nous sommes sans atteindre le côté océanique du récif et nous explorons le coté "lagon" pendant une 20aine de minutes et nous n'avons vu aucune trace des dauphins. Le souvenir n'est pas impérissable.
Après une pose d'une heure, nous faisons une deuxième plongée en partant d'un autre point directement sous l'eau. Les dauphins sont toujours dans les parages mais on s'est fait à l'idée. Cette plongée est très peu profonde, 3m maxi, mais nous en profitons un maximum pendant 45 minutes et nous voyons beaucoup de choses: algues, éponges, poissons, nudibranches et une énorme raie ! Sans mentir ( j'ai vécu à Marseille certes mais je n'y suis pas né !) et en tenant compte des déformations optiques sous l'eau, elle faisait au moins 1m20-1m50 d'envergure. C'est impressionnant de se trouver nez à nez avec une telle bête surtout à quelques mètres au détour d'un rocher. Rétrospectivement, le moment fut trop fugace. Après quelques recherches, il pourrait s'agir d'une raie pastenague noire ou lisse (Dasyatis thetidis ou brevicaudata).
Les couleurs des algues, des éponges et des coraux sont très franches et on pourrait passer des heures à fouiller dans les recoins. C'est un super site de plongée et nous reviendrons très certainement car ce n'est pas très loin et il nous reste plein de coins à explorer au fur et à mesure que nous prendrons confiance. Et puis les photos rendent bien donc vous pouvez vous attendre à en voir d'autres venir lors de nos prochaines plongées.






11 avril 2007

Anne et Etienne deviennent des sirènes!!!!

c'est parti presque sur un coup de tête, très vite comme ça! Sans vraiment réaliser, nous voilà à passer 2 soirées pour apprendre les rudiments de la théorie de la plongée selon le PADI et obtenir notre certificat d'"Open Water Diver", le premier niveau de plongée. dans un groupe de 8 avec un instructeur, nous regardons des vidéos et répondons à quelques quizz pour vérifier qu'on a compris de quoi ca parlait. En 2 fois 4h il faut intégrer les rudiments théoriques de la plongée: c'est du condensé!

Le samedi suivant, cap sur la piscine en plein air de Fremantle. Après avoir vérifié qu'on savait nager, on enfile les combinaisons pour passer la journée à apprendre les rudiments de la flottabilité, de l'utilisation de la "stab" ou BCD en anglais, des détendeurs....



L'équipement du parfait petit plongeur avec: le gilet Stab en noir (3), la bouteille dans le dos(2), le premier étage du détendeur (1) sur la bouteille d'où partent le détendeur 2ème étage principal (7, sur le devant sur la droite du gilet), le détendeur de secours (4, derrière le détendeur principal, en jaune), le contrôle de gonflage du gilet (5, qui part de l'épaule gauche) et enfin l'ordinateur de plongée avec le compas de navigation (6, clippé sur la droite du gilet)

C'est une journée épuisante: l'eau, le soleil, la concentration nous mettent KO et on ne fait pas long feu le soir. Néanmoins cela nous permet d'aborder dès le lendemain notre première plongée en mer à l'Ammunition Jetty à Woodman point au sud de Fremantle.
En attendant que le premier groupe de 4 finisse sa plongée, nous nous équipons et nous patientons sur la plage.




ce que c'est sexy! avec tout ce bardas sur le dos (20-25kg avec les plombs), on est aussi agiles sur terre que l'albatros. Mais dans l'eau, miracle d'Archimède, cela ne pèse plus rien et on vole entre 2 eaux..... quand on arrive à bien ajuster sa flottabilité pour ne pas jouer les bouchons ou les cailloux! Durant ces 2 plongées, nous faisons encore des exercices pour se familiariser avec l'équipement.


Le samedi suivant, nous plongeons dans la Swan River au lieu dit "the Coombe", une magnifique petite "crique" qui offre 2 petites épaves vers 10-12m de pronfondeur. Les hippocampes sont censés être présents mais nous n'aurons pas la chance d'en voir. Nous faisons encore quelques exercices pour boucler le volet pratique de cette formation. Ensuite, en milieu d'après-midi, nous passons brillament l'examen théorique. Nous voici plongeurs certifiés "Open Water" ce qui nous permet de partir plonger à 2, comme des grands, jusqu'à 18m de profondeur. C'est grisant et un peu effrayant d'être lachés dans la nature avec si peu d'expérience! Mais bon nous sommes prêts pour notre première plongée sur bateau avec le club le lendemain.
Direction Fremantle pour embarquer à 7h30 sur le Tantabiddi

il faut d'abord préparer et vérifier le matériel que l'on prendra à bord car avec toutes les bouteilles ( 2 par personne pour 12 personnes) les gilets stab, il faut être bien organisés pour ne pas se marcher sur les palmes.



Le départ se fait tôt même si le skipper était un peu en retard de manière à essayer d'éviter la grosse houle et le fort vent qui sont prévus pour cette journée. Las, dès que nous sortons du port nous nou rendons compte que les 45 minutes de traversée jusqu'à Rottnest island seront très chahutées. Malheureusement, Anne découvre ce que c'est d'avoir un gros mal de mer. Cela ne l'empêchera pas de faire la première plongée mais pas la 2eme prévue. Le tout sans jamais être débarrassée de ce mal de mer. Il faut dire que ca tangue beaucoup et même à 14m de profondeur le ressac est très présent!
bref ce n'est pas une journée de plongée extraordinaire et Anne y regardera à 2 fois avant d'aller faire une nouvelle plongée depuis le bateau. Mais ca n'a pas diminué notre enthousiasme et nous nous ferons la main depuis le rivage d'abord. Après quelques plongées nous reprendrons le bateau après avoir bien vérifié la météo!

18 février 2007

Noël au pays du Long Nuage Blanc …

Ca paraît un peu snob comme ça mais en fait c’est pour mieux détourner notre attention de la douleur qui nous est infligée de ne pas être en famille pour les fêtes … Mouais, faut trouver autre chose ? … Bon, en fait, en y réfléchissant, c’est surtout pour visiter la Nouvelle-Zélande … avant qu’Hollywood n’en fasse un énorme parc d’attraction pour touriste fortuné à la Jurassic Park version troll et hobbit. Ma foi, ça vaut le coup de traverser le monde entier pour ça vu qu’on y trouve tout ce que Thalassa nous en a montré à la télé avec bien plus encore. C’est un monde ultra-concentré, un monde dans un mouchoir de poche. La Nouvelle-Zélande est un pays un peu moins dépaysant que le Costa Rica pour des européens mais c’est le même type de pays micro-patchwork. En quelques heures vous passez des plages de sables avec mer turquoise à la montagne avec neiges éternelles, des volcans majestueux aux plaines verdoyantes et vallonnées, des lacs miroitants aux glaciers éblouissants, des fjords vertigineux aux sounds labyrinthiques, des forêts humides aux sources souffrées, de la ville moderne à la nature sauvage. Un peu moins drôle, c’est aussi un pays où l’on passe en un clin d’œil de l’été à l’hiver et du soleil à la purée de pois … Point de vue faune, à part les oppossums, qu’on a pu apercevoir qu’en cage et écrasés sur la route, environ 1 tout les 2 kms, les deux îles regorgent de milliers d’oiseaux, pingouins, albatros mais aussi de phoques, de dauphins, de baleines et de touristes européens et surtout néo-calédoniens. C’est aussi un pays où on compte plus de moutons que d’habitants ! Pour les inconditionnels des Sciences Sérieuses, l’économie de ce pays repose sur l’élevage de moutons et de venaison, la production de laine, de fourrure de possums. Ils communiquent en langue anglaise, même s’ils ont développé des expressions et un accent légèrement nuancé, et paient en Dollars Néo-Zed (environ 1NZD pour 50 cents d’euros au cours actuel). Ils font de très bonnes glaces aux fruits et sont étroitement apparentés aux tribus barbecues qu’ont trouvent communément en Australie. Ah oui, la colonie capitale est Wellington et non Auckland … (C’est comme l’Australie, … la capitale est Canberra et non Sydney mais tout le monde se trompe !!). Le pays est d’origine Maori. Une culture encore bien vivante avec, entre autre, le hangi, le haka et le carving. J’ai failli oublier de citer la raison majeure pour laquelle un Néo-zélandais vit, le sport qui rassemble des milliers d’adeptes, tous soudés derrière la très sainte équipe nationale des « All Black » n’est autre que le … Tennis de table … NON, le rugby bien sûr. Ce sont même les maîtres incontestés du genre, à ce qu’on sait.

Bon, sur ces bonnes paroles, il serait peut-être temps de partager notre expérience depuis le temps qu’on en parle ! Alors, finissons-en. On vous la livre. Soyez magnanime et surtout j’espère que ça vous plaira.

Bon voyage …

14 décembre

Voilà, ca y est ! Après une semaine de libations (anniversaires, soirées de Noel…) et de préparatifs de départ au travail et à la maison, nous prenons le taxi à 4h du matin pour l’aéroport afin d’être bien 2h avant le décollage comme demandé. Hélas, les guichets n’ouvrent qu’une heure plus tard ! Au moins on peut prendre l’avion pour Melbourne la verte qui est en fait écrasée par la sécheresse et jaune comme une motte de foin brulée par le soleil. Ensuite Brisbane et enfin arrivée à Auckland au milieu de la nuit. La navette de l’hôtel nous attend pour nous amener vers notre lit douillet….. On est en Nouvelle Zélande !




15 décembre

Après avoir récupéré la voiture de location et fait un rapide tour dans Auckland nous partons vers Rotorua centre Maori de la Nouvelle-Zélande. Nous traversons des paysages vallonnés très verts (ça change de l’Australie). On se croirait presque en Europe, fougères arborescentes mises à part. Malheureusement, nous n’aurons pas le temps d’aller voir la Comté.




A Rotorua, la volcanique, nous sommes accueillis par les volutes soufrés sortant tout autour de la petite ville. Nous visitons la « Bath House » et son musée moitié sur l’histoire de la bâtisse, ancien établissement thermal, moitié sur l’histoire des maoris de la région. C’est un petit musée et l’anglais agrémenté de bon nombre de termes maoris nous perd un peu mais nous y passons quand même 2 bonnes heures. De retour au camping, nous avons la possibilité d’aller voir un spectacle maori tout en dégustant un « hangi », mode de cuisson traditionnel maori. Mais Etienne est trop fatigué…. Dommage !


16 décembre

Avant de quitter Rotorua, nous nous baladons un peu dans la magnifique forêt de Whakarewarewa (ah il va falloir vous habituer aux noms maori !!!) aux milieux d’arbres immenses et de nombreuses fougères arborescentes. Malgré le beau temps, il fait frais ce matin.



Nous allons ensuite voir les sites de Waimangu avec sa poêle à frire et sa montagne fumante puis Waiotapu et sa palette complète de couleurs au milieu des fumées soufrées.




Il est temps de poursuivre notre route vers le Tongariro en longeant le lac Taupo. Au programme de demain : la fameuse et magnifique randonnée « Tongariro crossing » au pays du Mordor !





17 décembre

Bon alors aujourd’hui c’est « tout faux » pour la gestion du tourisme ! Le pays du long nuage blanc commence à nous jouer les meilleurs tours de sa petite musette et on imagine avec une grande amertume le vieux bonhomme à longue barbe blanche, planqué derrière une couche ENORME et opaque de brume et de pluie qui doit se fendre la poire en voyant nos têtes super-dégoutées. On aura bien tenté l’ascension, armé de l’espoir fou du touriste qui ne veut pas y croire. Nous traversons les plaines de Gorgoroth avec ses touffes de végétations denses et marécageuses, brunes et pourpres. Un paysage de roche volcanique sombre et rêche. Puis l’ascension en elle-même sous la pluie et le vent, très typique, dans un paysage désolé aussi lugubre que dans l’esprit de Tolkien et en même temps très particulier. Cependant, pour nous, c’est peine perdue et il faut rebrousser chemin.


J’vous dis pas l’angoisse ! C’est la frustration absolue ! Même quand j’y repense, … J’aime mieux pas y penser !! Comment la Terre pourra t’elle encore tourner comme avant ? Hein ? Désolé donc : l’aperçu que nous aurons eu de la plaine de Gorgoroth et du mont Doom n’est pas possible à transmettre autrement que par les mots. En tout cas un merci tout particulier pour Mr K-Way ! On vous épargnera nos photos. C’est pathétique ! On aura pas la réputation de poules mouillées mais de coq trempés … Ce que nous verrons du Tongariro se résume aux illustrations des bouquins, aux cartes postales des boutiques de Néo-zélandaises et au Seigneur des anneaux. Merci Peter !!

18 Décembre

Aujourd’hui nous partons vers le Mont Taranaki. Un cône volcanique parfait ! Sur le chemin, nous traversons des pâtures accidentées couvertes d’herbe et parsemées de moutons blancs. Une portion du trajet nous amène dans un pays oublié en empruntant la « Forgotten World state Highway » qui serpente dans un paysage semi-montagneux de forêt presque vierge où les fougères arborescentes recouvrent les pentes raides des collines. En arrivant, misère, la brume nous a suivi, …


Nous faisons quand même une excursion près des chutes Dawson et découvrons une forêt humide spectaculaire où les arbres sont recouverts de mousses, de lichens et de plantes épiphytes. Au détour d’un chemin nous pourrons admirer les pentes du volcan et sur le chemin du retour, c’est le sommet qui nous fait l’honneur de sa présence sous le soleil. C’est vraiment magnifique et grandiose. Le cratère enneigé, illuminé par la lueur douce et or du soleil couchant et drapé de nuages clairs …



19 Décembre

Dernière journée sur l’Ile Nord. Nous nous dirigeons vers la capitale de Nouvelle-Zélande, Wellington. Sur le chemin, différents stops sur les sites du tournage du Seigneur des Anneaux : Rivendell, la rivière Anduin, le gouffre de Helm. Mais Frodon, les elfes et les Rohirim sont partis sans laisser grand traces ! La « magie du cinéma » ne tolère pas qu’on révèle tout ses secrets. Wellington est … une ville ! Nous y ferons un tour rapide. Le long des corniches, des maisons s’accrochent au flan des collines face à la mer sur tout le pourtour de la baie. Une ville agréable mais moins charmante que Christchurch par exemple. Nous embarquons sur le ferry qui nous conduira sur l’Ile Sud. Le temps est clair et la mer est d’huile. Dès la sortie du port de Wellington, nous pouvons apercevoir les côtes découpées de l’autre île, à travers la brume de mer. Notre bateau est magnifique, l’air est frais et le soleil couchant ajoute encore au voyage. Malheureusement, pas dauphins pour nous accompagner ! Le pays des Marlborough sounds … Un très bon souvenir ! Une arrivée irisée rose et or. Le bateau navigue dans un labyrinthe de bras de mer bordés de côtes noires qui se découpent sur un ciel flamboyant et la petite Picton qui brille déjà de ses feux, blottie au fond de son écrin.




20 Décembre

La pluie martèle le toit de notre cabine ce matin mais elle s’en va bien vite. La journée sera en fait très ensoleillée. OUFFF !! Nous empruntons la Kapenuru Road qui serpente, comme un ruban, dans tout le dédale immense de cette terre entremêlée d’eau. Petite ballade qui nous mène à un promontoire, le Hilltop point sur la Queen Charlotte Track. De là, la vue est inoubliable sur les 360° : Des collines verdoyantes, des montagnes ensoleillées, des sounds remplis d’une eau turquoise, des plages de sable doré. Une merveille ! Voilà pourquoi il faut venir dans ce pays fabuleux. Mais il faut poursuivre notre route vers Marahau …



Nous passons par Nelson où la marée basse emmène la mer aussi loin que dans la baie du Mont-Saint-Michel. Le sable, la mer, le ciel, les nuages, les montagnes, tout se mêle et se dissout l’un dans l’autre. Un grand souvenir que l’appareil photo est impuissant à immortaliser. Les rayons du soleil donnent du relief aux pentes lointaines des montagnes et colorent chaque parcelle de Terre et d’eau … L’herbe est plus verte, le ciel plus bleu et l’air plus doux que partout ailleurs (sauf en Normandie, bien sûr) ! Marahau est perdu dans la nature, en bordure du parc d’Abel Tasman, face à la mer. C’est très beau ! Allez-y voir, allez-y voir, de vos propres yeux, ce petit coin miraculeux …




21 Decembre

Ce matin, départ en Water Taxi vers Anchorage bay sous un temps mitigé qui devrait se découvrir au cours de la journée. Dans la baie un trois mâts noirs. On dirait le Black Perl mouillé dans une baie secrète de l’île de la Tortue. Les côtes sont sauvages et couvertes de végétation. Nous entamons notre retour à pied, le long de la côte. Sur le chemin, des fougères arborescentes, des points de vue sur une eau turquoise et transparente parsemée de kayaks jaunes, des rochers découpés et des oiseaux étranges. Puis retour à la civilisation … enfin, pas complètement. Arrêt cadeau chez un artiste Carver : Il grave dans de la coquille d’ormeaux, de la nacre et de l’os des spirales et autres symboles Maoris inspirés de la nature et ayant chacun leur signification et leur histoire. Petit tour dans la spiritualité Maori. La journée se termine à Westport petite ville ensoleillée et venteuse, perdue au milieu d’une grande plaine entre mer et montagnes.


22 Décembre

Ce matin, le soleil brille et le vent forme une écume épaisse à la crête des vagues. Nous avons rendez-vous avec une colonie de phoques sauvages établis près du Cap Foulwind. Magnifique téléobjectif qui nous a permis d’assister à un spectacle attendrissant : des dizaines de phoques endormis sur les rochers ou en plein jeu dans les vagues, des p’tits, des gros, des jeunes, moustaches au vent ou le nez caché dans la fourrure de leur mère.




Puis un arrêt à Punakaïki à marée haute : un empilement de rochers plats en forme de pancakes. L’eau est d’une couleur turquoise toujours aussi superbe. Stop en route à Greymouth, la ville du jade et du « Ruby rock », pierre semi-précieuse que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Sur le chemin, de grandes et larges plaines alluviales traversées par des rivières miroitantes et poissonneuses. Ce soir, arrivée au village de Fox Glacier, dans sa large vallée ensoleillée et qui présente tous les charmes de nos petits villages alpins mais à une altitude dérisoire.




23 Décembre

Tartine de Nutella avalée et salade dans le sac à dos, c’est le départ pour une grande ballade de 8 heures, l’Alex Knob track, qui nous mènera en surplomb du glacier de Franz Josef. Le muscle en forme, l’œil aux aguets, la grimpette commence avec de magnifiques vues sur le glacier sur un versant et sur la côte et la mer sur le versant opposé. Arrivée au sommet, une vue imprenable sur toute la Nouvelle-Zélande et le ballet incessant des hélicoptères depuis lesquels la majorité des touristes recherchent la parfaite carte postale. Finalement, nous ne regretterons pas nos efforts.




Avant le repos bien mérité du guerrier, nous allons faire un dernier tour aux abords de la bouche noire du monstre en traversant la moraine glacière. Impressionnant.





24 Décembre

C’est aujourd’hui le tour du Fox Glacier. La Nouvelle-Zélande de la glace et de la neige. L’eau et la terre créent ensemble des merveilles grandioses. Puis la route vers Wanaka avec son lot de lacs, de rivières et de vallées.



En arrivant, dernière ballade sur le Mont Iron pour profiter de toute la vallée et le lac autour de Wanaka.



Ce soir, c’est Noël alors on ne se refuse rien, … Aujourd’hui c’est spaghettis … spaghettis carbonara ! Wouahh, je vous vois saliver d’ici. Et vous avez raison, c’était vachement bon ! Nous avons même une petite pensée attendrie pour vous qui allez devoir affronter une interminable nuit en famille entre cadeaux, feu de cheminée, saumon fumé et foie gras… Nous compatissons et espérons que ça n’a pas été trop pénible !

25 Décembre

2 coups de fil express en France pendant à peu près 2 heures … Réveillon pour les uns et Noël pour les autres. Dans l’espoir d’éliminer une partie des calories absorbées la veille, nous partons pour une ballade en forêt jusqu’aux abords d’un nouveau glacier qui fond doucement au soleil laissant échapper quelques blocs de glaces de temps à autre. Pendant le pique-nique, rencontre avec Kea. Une sorte de gros perroquet très coloré, au bec de bonne dimension, typique des zones alpines de l’île et qui montre un intérêt certain pour le contenu de votre sac à dos au point de faire la visite intégrale du matériel dès que vous avez le dos tourné. Il déboule également à l’heure du repas avec l’évidente intention de partager ce que vous avez apporté et peut même vous en laisser un peu si vous faite preuve d’assez de personnalité. Il s’attaque aussi à l’occasion aux caoutchoucs des voitures. A chacun ses petites manies.



Nous rejoignons Dunedin à travers la plaine de Central Otago, une immense plaine vallonnée herbeuse brun clair qui miroite au gré du vent. Un paysage magnifique, sauvage, toujours changeant qui donne une grande bouffée d’air.

26 Décembre




Séquence émotion sur la péninsule d’Otago, au milieu des pingouins, petites bêtes situées entre le comique et le touchant. Des charlots miniatures dont le dandinement vous fait fondre le cœur. Deux sortes de pingouins nichent sur ces côtes. Les pingouins bleus, que nous ne verrons que dans leurs nids et les pingouins à yeux jaunes, en voie d’extinction et qui sont l’objet d’attention particulière du gouvernement et de protecteurs privés.

Puis séquence frissons avec une visite plus furtive chez les albatros royaux. Géants marins, oiseaux de tout les records avec ses 3,2m d’envergure, sa longévité (peut aller jusqu’à plus de 60 ans), seul animal capable de s’hydrater à l’eau de mer !


Pour finir la visite en beauté, une ballade sur le Sandy Mount, accompagnés de moutons, pour admirer la péninsule emmitouflée dans la brume du soir. Magique.




Un petit bémol : Ici, c’est le paradis des fruits de mer (Moules Green lips, coquilles Saint-Jacques, etc) ! Comme en Bretagne ou en Normandie, en un peu moins varié quand même ! La quantité, la qualité, les prix plus qu’abordables, tout y est !! Drôle de bémol vous me direz-vous ??! Eh bien le gros et gigantesque HIC c’est que malgré tout ces fruits de mer frais, qui sautent de leur rocher directement dans votre assiette, les Néo-zélandais, tout comme les Australiens d’ailleurs, trouvent le moyen de tout gâcher en panant l’ensemble de ces trésors dans une pâte à beignets dans le plus pure style fish and chips anglo-saxon … transformant le tout en amas insipide et surgras. Quel gâchis intolérable ! Je ne comprendrais jamais pourquoi l’Histoire a fait de cette île un nid anglo-saxon … Enfin, à défaut d’être bon, ça fait plus exotique pour nous autres.

27 Décembre

Visite des Catlins … Le Nugget Point avec sa côte déchirée, son phare et ses phoques. Les plages sont magnifiques, sauvages et vides de touristes, ... peut-être à cause du froid ! Seuls quelques algues échouées et quelques oiseaux huitriers se partagent cet espace merveilleux baigné d’une lumière d’orage.



Plus loin, les Cathedral Caves, des grottes en bord de mer, inondées à marée haute, et une forêt pétrifiée, à Curio Bay, habitée par un de nos hôtes favoris : le pingouin à œil jaune … qui a mal choisi son lieu d’habitation puisque Curio Bay est aussi un nid à touriste. Du fin fond de l’Australie et de la France, souhaitons lui, de tout notre cœur, de réussir à élever son petit dans ce lieu hostile…



Au menu ce soir : tournedos de venaison, une grande spécialité de Nouvelle-Zélande puisque les cerfs fleurissent ici dans les prés quasiment comme les moutons et que les Néo-zélandais les exportent ensuite en masse vers la France et l’Allemagne. Regardez bien d’où viennent vos rôtis de biche à l’avenir ! Ils pourraient bien avoir traversé les océans …


28 Décembre

Notre chemin nous mène ensuite vers Te Anau, la porte du Milford sound. Te Anau est une petite ville très touristique mais tout de même agréable. Plus loin, le paysage devient montagneux et plus découpé. Des tapis de lupins, du rose au bleu en passant par le saumon et l’abricot, recouvrent les vallées dans leurs zones marécageuses. Les escarpements deviennent de plus en plus encaissés et rocheux. Enfin, un tunnel plongeant dans le roc nous amène au Milford sound.





En fin d’après-midi, nous embarquons sur le "FriendShip", avec 7 autres personnes, pour la nuit. La météo n’est pas idéale mais ne gâche pas le spectacle des escarpements, plongeant à pic dans l’eau noire et froide des fjords jadis lentement creusés par les glaciers. Ici, il pleut jusqu’à 7 m d’eau par an … et l’eau du ciel alimente en continu les multiples cascades qui érodent peu à peu les parois vertigineuses. Nous profiterons d’un repas copieux en bonne compagnie puis d’une nuit dans la coque du bateau, sur des couchettes confortables mais étroites. Un très bon souvenir pour tout les deux, une expérience à faire et à refaire.

29 Décembre

Un dernier tour dans les sounds en prenant le p’tit dej’ et un retour tranquille vers Te Anau au volant de notre beau carosse. Après un passage dans la forêt de Fangorn nous arrivons chez nos hôtes pour la soirée. Beaucoup de fermes, ici, font chambres et tables d’hôtes. Nous arrivons dans une maison « ancienne » (début XXe, hihihi !) typique, une véritable boite à trésors, un bric à brac de meubles, bibelots et jouets anciens. Une maison chaleureuse et accueillante où nous passerons une agréable soirée dans une ambiance détendue et tranquille en compagnie d’une famille sympathique et de 4 chatons de quelques mois.




30 Décembre

Après un tour rapide de l’exploitation, pour voir les biches, les moutons et poser quelques questions sur les risques du métier, nous reprenons le chemin de Wanaka. A nouveau une ballade au bord des lacs, le Diamond lake track nous permet d’admirer ce paysage sous un autre angle.



31 Décembre

Alors là, voyez-vous, le Mont Aoraki (Mont Cook), c’est encore un de ces moments « konoublipa ». Le colosse est posé là-bas, au bout de la route. Avant lui, c’est un large plateau herbeux entouré de montagnes coiffées de neiges. Au centre du plateau, un long lac d’un bleu laiteux surréaliste, le lac Pukaki et une route toute droite qui mène jusqu’à lui … Après lui, il n’y a plus rien. Après lui, le déluge. C’est grandiose et émouvant. A cet endroit se rencontrent 3 glaciers, le Hooker, le Muelller et le Tasman. Depuis le Kea Point, la vue des glaciers Mueller et Hooker est magnifique. Malheureusement, le Mont Aoraki n’est déjà plus visible, emmitouflé dans son écharpe cotonneuse. Pour la petite histoire, dans la mythologie Maori, Ao-raki était le fils ainé du Dieu père Ciel (Raki) et fût changé en pierre avec 3 de ses frères cadets alors qu’ils avaient quitté les rives de la Déesse mère Terre (Papa-tua-nuku) dans un canoë pour faire le tour de la Déesse, nouvelle épouse de leur père.


Bon, le 31 Décembre, ce n’est pas que le Mont Cook, c’est aussi Le Grand Jour, le dernier de l’année et cette fois, nous sommes parés : nous disposons d’une réserve de coquilles Saint-Jacques fraîches, de clams, de saumon fumé et cette fois nous les cuisinerons nous même. HUMMM !! Un vrai délice. Ceux qui aiment les fruits de mer me comprendront … Nous en avons suffisamment pour tenir jusqu’à minuit. L’ensemble de la journée participe à la réalisation d’un réveillon très agréable. Une belle ballade, un petit chalet charmant, un pot de nouvel an avec nos voisins Néo-zélandais, le Seigneur des anneaux à la télé, bien sûr (C’est la fierté nationale !) et les doigts de pieds en éventail. Tranquille et cool, des jours de l’an comme on les aime, tiens !

1er Janvier

Longue journée de transfert à travers la plaine de Canterbury pour nous amener à Christchurch. Arrivés là, nous rencontrons un nouvel ami, le « froid de canard », un bon p’tit vent insidieux qui se glisse entre chaque maille de votre pull. Un indésirable, quoi ! On fait donc un tour rapide de la ville, … charmante et vivante mais venteuse, donc ! Le soir nous prenons notre premier bain de foule. Nous jouons aux touristes comme on aime si peu le faire et nous embarquons à bord d’un bus de japonais pour aller assister à un spectacle culturel sur la culture Maori et visiter une réserve animalière. La culture Maori n’est décidément pas bien mise en valeur dans ce pays ! Elle semble riche et diverse mais il est si difficile de s’en faire une idée précise … Nous restons sur notre faim même si c’était un moment sympa. Par contre, la visite de la réserve offre un cadeau inoubliable. La rencontre avec l’oiseau coureur le plus connu des Néo-zélandais et aussi le moins souvent vu, j’ai nommé l’ami Kiwi dont le nom vient de ce qu’il ressemble énormément au fruit kiwi, brun et velu (la photo est floue car les kiwis ne sortent que la nuit et la nuit, les appareils photos sont endormis ! Le réveil est toujours un peu dur !). Le Kiwi, donc, est un des symboles de la Nouvelle-Zélande et a également donné son nom aux Néo-zélandais que l’on nomme aussi, affectueusement, les kiwis. Après sa séparation d’avec le continent australien, la Nouvelle-Zélande était un paradis pour les oiseaux puisqu’absolument aucun mammifères, ni aucun prédateurs, n’habitaient l’île mis à part l’aigle géant de Haast. Ainsi prospéraient de nombreux oiseaux coureurs tels que le Moa, une sorte d’autruche monstrueuse allant jusqu’à 3m au garot (… Oui, oui !) et d’autres beaucoup plus petits tels que le Kiwi. L’arrivée des hommes sonna le glas pour cette fabuleuse espèce, le Moa, puisqu’ils consommèrent à outrance l’animal et ses œufs, dont chacun représentait l’équivalent de 50 œufs de poules !! Puis l’homme entama une période de déforestation pour aménager des pâtures aux bêtes et également introduisit l’oppossum d’Australie pour sa fourrure … Ce fût là les 2 calamités majeures pour les oiseaux de l’île et, en particulier, pour les oiseaux coureurs dont beaucoup d’espèces sont aujourd’hui en sursis.




2 Janvier

Notre dernière matinée en Nouvelle-Zélande aura été passée à flâner dans le magnifique jardin botanique de Christchurch. Très grand, très intéressant, affublé de surcroit d’un musée très ludique sur l’histoire naturelle et l’Histoire tout court de l’île. Très bon point final.



Un été en Nouvelle-Zélande nous a paru comme un automne en France, ... voir un hiver à Marseille ! Froid, humide et parfois venteux ! Avant l’embarquement du retour, un agent de la police des frontières nous demande, en tamponnant nos passeports l’air désolé, « Quel été ? Cette année, y a pas eu d’été ! Il faudra revenir ! » Ce que nous ferons peut-être bien un jour.

Merveilleux pays. Merveilleuse Terre du Milieu !